Jules 4 réponses
Pourquoi Dreyfus est condamné ?
Caroline
2 réponses
Pouvez-vous m'expliquer brièvement l'affaire dreyfus ?
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Réponses
Cette affaire de haute trahison a secoué l’opinion publique française et a suscité de vives réactions parmi les intellectuels. Deux camps se sont opposés, sur fond d’antisémitisme, d’engagement intellectuel et d'erreur judiciaire. Le rôle de la presse est mis en lumière.
Chronologie :
contexte = annexion de l’Alsace et de la Moselle à la France
fin septembre 1894 : une lettre déchirée, non signée et non datée, contenant une liste de secrets militaires et adressée à l’attaché militaire allemand en poste à Paris est découverte à l’ambassade d’Allemagne à Paris par une femme de ménage en fait membre des services de l’espionnage, qui la transmet au colonel Henry
6 octobre 1894 : la paternité de la lettre (surnommée « le bordereau ») est attribuée par les renseignements français au capitaine Alfred Dreyfus, polytechnicien et artilleur, de confession israélite et alsacien d'origine
15 octobre 1894 : le capitaine Dreyfus est arrêté pour intelligence avec l’ennemi. On tente de le faire avouer, en l’incitant même à se suicider, mais Dreyfus clame son innocence. Il est incarcéré à la prison du Cherche-Midi, à Paris
22 décembre 1894 : à l’unanimité, Dreyfus est condamné à la peine maximale, la déportation perpétuelle dans une enceinte fortifiée (bagne), ainsi qu’à la destitution de son grade
5 janvier 1895 : cérémonie de dégradation dans la Cour Morlan de l’Ecole militaire à Paris en présence de 4 000 soldats et 20 000 personnes
14 avril 1895 : Dreyfus arrive à l’île du Diable, au large de la Guyane, où il restera jusqu’en 1899
mars 1896 : le véritable coupable est démasqué par le service de renseignements militaire (à sa tête Georges Picquart). Picquart exige de recevoir les docs volés à l’ambassade d’Allemagne et y découvre une carte télégramme (surnommée « le petit bleu ») destinée à être envoyée via le réseau pneumatique au commandant français Ferdinand Walsin Esterhazy mais qui n’a jamais été envoyée. Picquart communique alors les résultats de son enquête à l'état-major, qui lui oppose « l'autorité de la chose jugée »
janvier 1898 : Esterhazy est acquitté à l’unanimité par le Conseil de guerre après trois minutes de délibéré. Picquart est présenté comme coupable
13 janvier 1898 : Emile Zola publie une lettre ouverte au président Félix Faure, « J’accuse ! », dans le journal L’Aurore. Il dénonce un « crime de lèse-humanité » et de « lèse-justice ». Il sera condamné à un an d’emprisonnement et 3 000 francs d’amende. La réalité de l’Affaire Dreyfus, inconnue du grand public, est diffusée dans la presse. Les dreyfusards et les anti-dreyfusards se battent, l’antisémitisme se déchaine, des émeutes ont lieu
20 février 1898 : création de la Ligue des droits de l’homme pour défendre Dreyfus
30 août 1898 : le colonel Henry finit par avouer qu’il avait fabriqué un document ayant servi à faire condamner Dreyfus (surnommé « le faux Henry ») avant de se suicider
3 juin 1899 : la Cour de cassation rend son arrêt de révision dans lequel elle casse le jugement de 1894 en audience solennelle. L’affaire est renvoyée devant le Conseil de guerre de Rennes. Zola, exilé en Angleterre, revient en France tandis que Picquart est libéré
9 septembre 1899 : Dreyfus est à nouveau déclaré coupable de trahison (5 voix contre 2) mais des circonstances atténuantes lui sont reconnues, et il est condamné à 10 ans d’emprisonnement et à une nouvelle dégradation
19 septembre 1899 : le président Emile Loubet signe le décret qui gracie Dreyfus
12 juillet 1906 : la Cour de cassation annule le second jugement et rétablit Dreyfus dans son grade de capitaine puis l’élève au grade de chef d’escadron (commandant). Il termine la Première Guerre mondiale au rang de lieutenant-colonel et est élevé au rang d'officier de la Légion d’honneur. Il meurt en 1935.
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